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Tomorrowland 2007

 

Le dernier week end de juillet se tenait la troisième édition de la Tomorrowland, petite cousine belge de la Mysteryland hollandaise. Le concept n'a pas changé : la fête se déroule sur deux jours, en journée, avec un camping à proximité. Jusqu'à maintenant, le samedi faisait office de ‘warm up'. Cette année, la première journée s'est enrichie avec plus de floors ouverts (mais pas encore la totalité) et un line up plus fourni.

 

Le Mainstage de la Tomorrowland

 

Introduction

On s'y était bien marré l'année dernière, on décide donc de remettre le couvert cette année. Et ça démarre samedi matin, avec le réveil à 9h, après le réveil à 5h30 pour la Dance Valley deux semaines plus tôt, j'avais presque l'impression de faire une grasse mat'. Direction la gare du nord pour changer et hop, thalys de 10h55.

On arrive un peu après 11h à Bruxelles où l'on retrouvera chasis.fan (prononcez chaZicefane) et lost_in_trance. On attrape une correspondance, non pas pour Anvers comme on l'avait fait l'année dernière, mais pour Mecheln qui se trouve plus proche du lieu de la teuf. De là, on prend le bus 500 pour Boom, ou plutôt à proximité de Boom, au Recreation Area De Schorre où était installé la Tomorrowland. Les conducteur de bus belge sont toujours aussi énervés sur le champignon et c'est avec quelques bleus qu'on arrivera à côté de l'entrée principale. De là, on laisse lost_in_trance qui allait, initialement, uniquement à la teuf et on se met en quête de la navette pour aller au camping.

 

Le Lieu

J'en profite pour expliquer brièvement la topologie du bordel. Le Recreation Area est un vaste terrain tout en longueur avec une étendue d'eau surplombée de quelques ponts en bois, entourés de jets d'eau. C'est plutôt mignon comme endroit, le seul défaut vient de l'allongement du terrain. Ainsi, du floor Q-Dance, à une extrémité, au Mainstage, à l'autre extrémité, il faut compter une grosse dizaine de minutes à pied. C'est important à savoir quand on planifie des enchaînements de dj sur des floors éloignés.

Le camping, quant à lui, a évolué par rapport à l'année dernière : il y a toujours un camping situé derrière le main et donc accessible à pied depuis la teuf, mais celui ci étant relativement petit, les organisateurs ont rajouté un autre camping, le ‘B', qui nécessitait de prendre une navette pour y accéder. Fini donc les aller-retour au camping pour boire un coup ou pour se poser 5 minutes à sa tente.

Niveau organisation, le camping de la Tomorrowland se situe à mi-chemin entre celui de la Nature One où l'on fait ce que l'on veut, et feu celui de la Dance Valley où tout était interdit. Ainsi on avait le droit d'apporter de l'alcool, à condition que ce ne soit pas dans des bouteilles en verre, mais les réchauds, les méga barbeuqs ou les 3kW de son étaient interdits.

 

La Tomorrowland avec ses cours d'eau, ses ponts, ses petits floors, ses chiottes...

 

Le Samedi

Revenons en à nous. Arrivés à l'entrée principale, on se trouvait à l'opposé du camping A et encore plus loin du camping B. On attrape la navette qui s'arrête d'abord au camping A puis nous emmène au camping B. On suit un petit chemin boueux et là, c'est le drame. Non pas à cause des innombrables flaques d'eau, la météo n'était pas au top ce week end, mais à cause de la queue. Il y avait quelques restrictions au niveau du camping, comme je vous l'ai déjà dit, donc ils fouillaient les sacs à l'entrée et du coup il y avait une queue de malades. A vu d'œil on en aurait eu pour une bonne heure et demi. Mais n'oublions pas que nous sommes français, parisiens en plus. Chasis.fan appelle alors birante qui était au tout début de la queue et on passe de 1h30 à 5 minutes de queue. Niveau organisation ça sent un peu le manque d'expérience : en effet, au delà de la ‘fouille' plus que sommaire à travers laquelle on aurait pu faire passer des vachettes d'interville tranquillement, ils ont même oublié de nous prendre un de nos deux billets à Daniela et moi. Bref, on ne va pas se plaindre non plus.

Nous voilà donc dans le camping. On se fait un petit french camp avec birante, ses sauces, deux ch'ti croisés dans la queue, chasis, Daniela et moi. Daniela part avec deux des jeunes à la recherche d'un supermarché pour faire les courses d'alcool et elle me laisse gentiment me débrouiller, moi l'informaticien, avec notre nouvelle tente XXL, on est devenu trop gros pour une deux places classique. Je met une bonne demi-heure à comprendre comment fonctionne le bordel puis une autre demi-heure pour la monter. Heureusement chasis, informaticien aussi, est encore plus nul que moi, ça me rassure un peu. On commence à boire un verre puis les gens partis aux courses reviennent après une bonne heure et demi d'absence pour trouver un supermarché qui se trouvait à moins d'une borne. Là, le vrai apéro démarre. On croisera calvinh et nerik qui n'étaient pas très loin de nous (de toutes façon le camping n'était pas immense, on était plus ou moins à côté de tout le monde).

Vers 17 heures on met les voiles avec quelques boissons pour le trajet, puis on arrivera peu après à l'entrée principale où l'on subira une fouille un peu plus approfondie qu'au camping.

On fera le classique premier tour de l'event pendant lequel on achètera les indispensables bonnen pour acheter les boissons, aux tarifs classiques pour ce genre d'évènements : un peu plus de 2€ la bière, les autres boissons je ne sais pas, je n'en bois pas. Le lieu est toujours aussi sympa. Il y a un peu de boue par ci par là, c'est surtout le dimanche que ça sera gênant.

Au programme pour nous, un bon squat du floor Ghoststyle pour Eric Sneo et Ghost. Mine de rien, ça faisait un bon bout de temps qu'on ne s'était pas fait de bons sets techno et là on a été gâté. Eric Sneo, on ne l'avais vu qu'une fois à une sweetpeak à panam où il nous avait enchanté, et là rebelotte. Très bon set tek, on a vraiment accroché.

 

Ghost à gauche, Eric Sneo à droite

 

Arrive Ghost derrière. Potentiellement, il peut envoyer du lourd. Mais il peut aussi faire de la bouse. On pensait profiter de la transition pour aller faire un tour ou se poser un peu, mais en fait il a enchaîné très fort et on n'a pas pu décollé de devant les barrières. Un peu plus énervé que Sneo, mais sans pour autant créer un écart trop grand avec son prédécesseur, ça s'est enchaîné à merveille.

Tous contents de ces deux sets, on se dirige vers le floor Bonzai pour finir la soirée avec un programme plutôt sympa : Yves Deruyter, Manuel Le Saux et Ottaviani en live pour finir.

En chemin, on croisera massivek, la seule personne de la Tomorrowland en chemise et boboss, l'homme qui change de nana pour chaque event. Niveau commentaires, ça va être un peu plus léger parce que je commençais à être bien raide, je ne me souviens pas très bien de la fin. En gros, Deruyter était naz, Le Saux énorme et Ottaviani un peu moins bien, surtout après Le Saux. Voilà en résumé.

 

Giuseppe Ottaviani

 

Petites anecdotes au passage, il y a eu emmêlement de timetable sur le floor psytrance où John OO Flemming a mystérieusement disparu. Personnellement ce n'était pas un drame, l'ayant vu deux semaines plus tôt et ayant moyennement accroché.

Il y avait également un petit floor en exterieur, le Star Warz qui nous agressera toute la journée à coup de drum n bass. C'est un style qu'on trouve rarement en event et je ne m'en portais pas plus mal. Heureusement, le dimanche ce sera autre chose.

On a croisé pas mal de monde de clubxta durant la journée, je ferais un listing plus bas, mais on en croisera encore plus le lendemain.

On se dirige vers les navettes avec les gens du camping et un passager clandestin, lost_in_trance, qui devait partir dans l'après midi et qui n'a pas pu s'empêcher de rester jusqu'à la fin. Arrivés au camping, il faudra négocier un peu pour qu'il puisse entrer, mais finalement tout se passera sans encombres.

Cette première soirée au camping sera plutôt calme, en comparaison avec celle du lendemain, et du coup on ne se couchera pas trop tard.

 

Le Dimanche

Souvent les gens me disent qu'ils ont du mal à dormir en camping d'event. En ce qui me concerne, aucun soucis. Enfin si, un : notre tente toute neuve n'est pas étanche. Et comme il flottera la nuit et au petit matin, il y avait quelques flaques dans la tente. Qu'à cela ne tienne, position du fœtus et hop c'est parti pour pas loin de 10 heures de sommeil.

Le lendemain, réveil tranquille, tout le monde est déjà debout. On va rejoindre kronin, blackmorphe et leur team, eux aussi installés à quelques dizaines de mètres de nous, puis on prendra l'apéro à la tente de severnaya, allen scott et gameboy, là encore franchement à côté.

 

Le camping

 

On abrègera malheureusement l'apéro, ça passe vite le temps quand on le passe à boire et à rigoler et il est déjà 15h30 : Yoji Biomehanika démarre son set sur le floor Q-Dance. On n'a pas pu le voir à la Dance Valley, donc pas moyen de le manquer cette fois ci, la dernière fois qu'on l'a vu remonte à 2 ans, à Zurich, et on ne sait pas quand on aura l'occasion de le revoir, il se fait rare sur les line up ces derniers temps. On attrape kronin et on reprend la navette avec Daniela qui nous fera un magnifique renversage de Jägermeister.

Arrivés sur place, on se rue sur le Q-Dance qui, à l'instar de certain floors, n'était pas ouvert la veille. Les pluies de la nuit n'ont pas arrangé l'état du terrain qui est bien boueux. Sur les côtés il y a des stands de bouffe, boissons, tickets et au milieu se trouve une estrade sur laquelle on peut monter. Le Q-Dance est le plus gros floor outdoor après le main, mais contrairement au main, il n'y a pas de planches de bois par terre, d'où la boue mentionnée plus tôt. On grimpe sur l'estrade, sur laquelle on croisera djalex et Audrey, mais Daniela insiste rapidement pour qu'on descende se mettre tout devant pour mieux voir un des dj roi du show. Cependant, de ce côté là, je l'ai trouvé plus calme que d'habitude : on n'était pas au niveau de la clôture de la Trance Energy 2005. Bon, il faut quand même relativiser, il était quand même bien plus réveillé qu'un Dave Clarke par exemple. Niveau son, ça a envoyé du bon, hardtrance comme il faut, bonne mise en jambe avec quelques remix énervés de I Feel Love ou encore de Marcel Woods – Advanced . On n'aura malheureusement pas le droit à son mythique Samurai mais apparemment il l'a passé avant qu'on arrive. Le temps passe vite, et les trois quarts d'heure qu'on y restera s'écouleront rapidement. Voilà une bonne mise en jambe avant le gros squat du floor Armada.

 

Yoji Biomehanika

 

A partir de là, on ne passera pas sur un floor, on ne se posera pas ou on ne se baladera pas sans croiser quelqu'un qu'on connaissait. De ce côté là, tous nos records sont battus : entre les clubx, les ta et les autres, on a vraiment croisé plein de monde, c'était bien cool.

Direction le floor Armada donc où Rank 1 vient de commencer son set. C'est le floor qui s'appelait Ghoststyle la veille et qu'on avait déjà bien squatté. On y retrouve nos places préférées : tout devant à gauche, sauf que là, elles étaient légèrement plus encombrés. On y croisera, parmi ceux qu'on n'avait pas encore vu, kisscool, anne, defcon, nsa_neo…

Niveau son, j'avais quelques appréhensions. Je ne sais plus depuis combien de temps on n'avait pas vu Rank 1, mais je crois que ça remonte à la Trance Energy 2005 et comme depuis, certain ont eu des revirements de style (M.I.K.E. pour ne citer que lui) j'avais un peu peur qu'il soit tombé aussi dans cette mode électro qui me gonfle. Et bien non. Que de la bonne trance uplift comme on l'aime et surtout une grosse ambiance de furieux. Vraiment excellent tout du long, j'aurai juste une mauvaise surprise en essayant d'aller me chercher à boire au bar du floor, qui après 5 trop longues minutes de queue m'annoncera qu'ils n'avaient plus de bière. Un comble. Inadmissible. Je sors fâché de la tente à la recherche d'un bar digne de ce nom. Pour gagner du temps, et comme de toute façon mes pompes et mon futal avaient déjà pris cher entre la veille et le floor Q-Dance pour Yoji, j'abandonne les chemins faits de planches et au péril de ma vie j'atteins enfin un fournisseur de bières. Je prend les stocks en large pour la fin de Rank 1 et pour ne pas avoir à ressortir pour Markus Schulz qui passait après et je retourne assister à la fin du set. Toujours aussi bon, un set de qualité tout du long et une ambiance clairement au rendez vous. Ca fait vraiment plaisir de voir que tous ne tombent pas dans cette mode des sonorités électro.

Le monsieur finit son set et Markus Schulz s'apprête à prendre la relève. A la Tomorrowland 2006, après Phynn et Baker, Schulz avait envoyé un des meilleurs sets de l'édition passé, avec son gamin qui se trémoussait devant les platines. On attendait encore du grand spectacle et en fait on en attendait trop.

Je n'arrive plus à écouter son émission de radio Global Dj Broadcast, tellement c'est électro, mais ses dj sets restaient corrects. Là, ça a commencé dans cet esprit là, et après ce que venait d'envoyer Rank 1, ça passait très mal. La patience n'étant pas mon fort, on se fait la malle avec Daniela au bout de la deux ou troisième plaque.

Après une bonne heure et demi sous le chapiteau, ça nous disait bien de profiter un peu de dehors, surtout qu'au programme par la suite c'était que du chapiteau : Armin sous l'Armada et Rush sous le Kozzmozz. Malgré les prévisions météos plutôt pessimistes, le temps était correct et on n'a peu (pas) vu la pluie ce dimanche.

On a profité de cet interlude pour, dans le désordre, se promener, aller faire les cons en mode ‘mets ton k-way' sur le Q-Dance avec allen scott, ou encore s'asseoir sur le main où l'on verra anne et stan.

 

Le floor Q-Dance

 

Retour sur l'Armada pour Armin qui sera une des autres grosses folies de cette Tomorrowland. Du bon Armin des grands jours et une grosse ambiance là encore sous l'Armada. Ce floor était plus à échelle humaine que les floors sur lesquels on a l'habitude de le voir, du coup comme on était tout devant, il était tout près : sympa ! Par contre, il a perdu sa timidité d'autrefois, elles sont loin les larmes du Armin…

Enfin bref, ça a envoyé du fat, du gros, du lourd, c'était bien quoi.

Par la suite, j'avais opté plus pour Rush que pour PvD mais je ne sais pas trop comment on s'est retrouvé sur le main et on a eu la flemme de traverser toute la Tomorrowland pour aller sur le Kozzmozz. Surtout que malgré mes craintes il a envoyé du steack (oui j'ai beaucoup de vocabulaire) le Paulo ! Depuis son set de la Nature One 2006, je sais qu'il peut nous mettre de la poc poc électro plouf plouf, alors j'étais pas rassuré. Mais que nenni, de la trance, que de la trance et de la bonne ! A part ses vieilles plaques qu'il nous case obligatoirement une fois par set (j'overdose de For an Angel et autres ) que du bon. On s'est posé au début en haut de la petite colline avec massivek, defcon et kisscool puis je suis descendu me foutre devant. Niveau ambiance par contre, ça ne valait pas l'Armada je trouve, d'ailleurs le main n'était pas vraiment blindé…

Bon finish donc, même si d'un côté on n'était pas fâché de retourner au camping, il commençait à cailler sévère.

Le retour avec les navettes a été un peu chaotique, mais on est arrivé sans encombres. Retour à la tente, on passe une petite laine, on sort les verres et les bouteilles et là on a mit le souk jusqu'à 5 – 6 h du mat. On s'est vraiment bien marré, entre les gens avec qui on était, nos voisins d'en face avec lesquels on a squatté, les gens qui nous ont rejoint, le bourré perdu qui essayait d'escalader les clôtures, les mecs qui ont renversé les chiottes, birante qu'il a fallu emmener dans sa tente et qu'on a retrouvé par la suite en train de dormir la tête en dehors de sa tente, face contre terre et dans un ronflement dont même moi je ne suis pas capable, le fou qui voulait se battre avec tout le monde et qui s'est tapé une gamelle mémorable entre deux tente, les hoeren à tue-tête, j'en passe et des meilleurs…

 

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Le réveil du lendemain a été plus difficile, mais heureusement, cette année Daniela avait pris sa journée entière le lundi et on n'a pas eu à plier bagages à 7h du mat'. On est parti vers 13h30, évidemment plus de navettes, on a galéré pour trouver un bus pour Boom, puis un autre pour Mecheln, avant de prendre un train pour Bruxelles, puis le thalys pour panam et finalement un tacos à 18h un lundi, ou comment doubler le coût habituel de la course…

 

Conclusion

La Tomorrowland est un jeune event, mais on s'y amuse bien. J'aime toujours autant les teufs de jour, la lumière ça ralenti (un peu) les blackout. Le camping à proximité pour les events diurnes est indispensable surtout quand on n'habite pas à côté, et bien qu'il soit plus soft que celui de la Nature One, il est aussi plus petit et du coup on s'y retrouve plus facilement et on s'y marre bien aussi.

Un des bons points aussi c'est le monde qu'on y croise, c'est toujours sympa de tomber sur une tête connue au détour d'un floor, d'une bière ou d'une tente. Je vais d'ailleurs tenter de lister tous les gens de clubxta qu'on a vu, j'espère n'oublier personne mais ça ne sera pas évident… Plus ou moins dans l'ordre ça donnerait ça : chasis.fan, lost_in_trance, birante, sebdevinc, calvinh, nerik, massivek, boboss, severanya, allen scott, gameboy, kronin, blackmorphe, kisscool, defcon, anne, stan, nsa_neo… j'en oublie un paquet c'est évident, signalez vous !

 

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