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Sensation Black 2007

 

Introduction

 

Pour notre 5ème Sensation à Daniela et moi, retour aux sources après les éditions belges et allemande.

Plus que par pure volonté de faire cette Sensation, c'est le doublé Dance Valley la journée suivie de la Sensation Black la nuit qui nous a motivé. On l'a souvent constaté, le week end de la mi-juillet est souvent une date où se regroupe plusieurs events majeurs en europe, et en ce 14 juillet, à Amsterdam, on ne pouvait louper ce marathon d'anthologie.

La Dance Valley se déroule à merveille, très bon cru 2007 que nous quittons un peu tôt, aux alentours de 21 heures, en laissant à regret Yoji Biomehanika clôturer le floor HQ. Ce n'est qu'un demi regret puisqu'on le verra deux semaines plus tard à la Tomorrowland.

Ce départ anticipé était nécessaire pour être sur d'arriver à temps et entiers à l'Amsterdam Arena, les sorties de Dance Valley sont généralement plus qu'apocalyptiques. On embarque donc à 5 dans une polo, direction Sensation !

Le trajet, guidé par la voix endormante du GPS, se déroulera sans encombres et nous arriverons sur les lieux peu après 22h.

L'Amsterdam Arena, y'a pas à dire, c'est mastoque. On commence à être habitué aux différents lieux à events : salons d'expositions, stades, salles omnisports etc... mais ça nous fait quand même un petit pincement au cœur de revoir l'endroit où l'on a vécu notre premier event, la Sensation White 2004, 3 ans et quelques 30 events plus tôt.

 

Une petite photo pour tenir le lecteur en haleine

 

On ne rentre pas immédiatement, on fait le tour du stade avec defcon qui avait une place en rabe à revendre. Et ba niet pour la revendre la place. La soirée n'était pas sold out, on a d'ailleurs vu plusieurs personnes acheter leurs billets directement sur place, mais même en leur proposant le billet à moitié prix, personne n'était preneur. Maintenant que tous les billets sont informatisés et que l'on rentre en passant le code barre du billet, les gens ont peur des billets blacklistés avec lesquels ils se feraient refouler à l'entrée. C'est un peu la mort des revendeurs de billets.

Bref, on abandonne la tentative de revente du billet et on se dirige vers l'une des entrées du stade, lorsque l'on entend une énorme explosion !!! On sursaute, ça a vraiment pété fort. Ca venait de l'intérieur du stade, on comprendra plus tard de quoi il s'agissait, même si on avait un petit doute.

La musique n'a pas encore démarré, tant mieux à vrai dire car dans nos estimmations (un peu pessimistes) on ne pensait même pas arriver à temps pour Scott Project, premier dj de la soirée et seule lueur de (hard)trance avant une plongée dans le hardstyle et le hardcore.

 

Timetable

 

22:30-23:45 Scot Project

23:45-01:00 DJ Luna

01:00-02:15 Dana

02:15-02:45 Live: Black Identity

02:45-04:00 Zany

04:00-05:15 Vince

05:15-06:30 Outblast & Promo

06:30-07:00 Live Angerfist

Hosted by: Ruffian

 

On fait un petit quart d'heure de queue, il y a déjà pas mal de monde. On passe nos billets dans les détecteurs, on entre puis on subit la classique fouille pré-event, mais cette fois ci par le staff du stade, donc en costare s'il vous plait.

L'Amsterdam Arena est tout en hauteur, donc depuis l'accès par lequel on est entré, il faut gravir plusieurs étages avant d'arriver à la première coursive qui se trouve au niveau de la fosse. On part en quête des lockers (les casiers où l'on peut laisser nos affaires) et on va, se faisant, découvrir que les coursives sont bloquées : on ne peut pas faire le tour intégralement.

En temps normal, pour un individu lambda à peu près normalement constitué (j'entends par là avec un minimum de sens de l'orientation), cette situation ne devrait pas poser problème. Or là, après s'être levé à 5h30 du mat' et après s'être enfilé plus de 10 heures de teuf en pleine journée dans un event où l'on marche beaucoup pour aller sur les différents floors, on n'était plus au top de nos capacités. Donc une structure circulaire, mais sans pouvoir en faire le tour, étalée sur plusieurs niveaux et, nouveauté par rapport à notre dernière venue, avec accès vers l'extérieur, s'en était de trop pour nous : on a passé la soirée à se paumer.

Ca a commencé avec la recherche des lockers, puis en essayant de retrouver les gens avec qui on était. Résultat, on n'a que peu profité de Scot Project qui, de ce que l'on a entendu, a du faire un bon set, bien approprié pour un warm up de Sensation Black.

Ayant finalement retrouvé nos potes, on se décide à squatter un bout des gradins desquels on a une super vue. Parlons en justement, de la vue. Enorme est le premier mot qui vient à l'esprit en voyant la déco installée pour l'occasion. Je n'ai pas vraiment suivi le 'thème' de la soirée, toujours est-il que du centre du stade part un énorme arbre dont les branches s'étendent sur une bonne partie du plafond. A son pied, disons entre ses racines, la dj booth tournante, un classique Sensation. C'est monumental, d'autant plus que pour nous, il y a un certain contraste à prendre en compte : on vient d'une teuf outdoor et en plein jour, donc avec de la lumière partout, et sans vraiment de transition, on se retrouve une heure plus tard dans le noir complet, aux milieux de gens tous en noir, à peu près aussi nombreux qu'à la Dance Valley mais sur une superficie peut être 10 fois plus petite et avec cet arbre monstrueux qui s'éclairera de diverses teintes à travers la soirée.

 

Impressionant

 

Scot Project termine son set, on va avoir droit à notre première transition, une institution pendant les Sensations !

L'introduction est classique mais efficace. On nous plonge dans le noir, une grosse voix viens nous raconter des choses sûrement autour du thème de la soirée, le tout sur fond de jeunes filles dénudées sur écrans géants. Les spots se lâchent dans tous les sens, des lasers font leur apparition ainsi qu'un nouvel effet qu'on a découvert à Tiesto In Concert peu avant : des jets d'eau, toujours d'un aussi bon effet, surtout que là, aux jets d'eau s'ajoute les jets de flammes. L'arbre et toute ses branches s'éclairent : le show est complet... mais pas fini. Le tout se calme puis aux quatre coins du stade vont éclater successivement de gros feux d'artifice : les explosions que l'on avait entendu de l'extérieur qui avait du avoir lieu pour l'intro de Scot Project.

The world's leading dance event, je ne sais pas, mais niveau show, ça reste dans le top de ce qui se fait en Europe, c'est sur !

La monumentale intro se termine sur l'annonce du prochain dj : Luna !

Pfiouu, on vient de s'en prendre plein les yeux, mais ce n'est pas ça qui rempli le ventre où étanche la soif, on laisse donc tout le monde là et on part en quête des fameuses cartes magnétiques qui permettent de payer nourriture et boissons dans l'Arena. Par 10 ou 20€, ces cartes ressemblent à n'importe quelle carte magnétique (cb, carte téléphonique...) et elles nous seront demandées à chaque achat de boisson ou autres pour débiter le montant adéquat. Les tarifs sont ceux pratiqués en event habituellement. On notera la présence de bière 0,4L le bonheur pour moi.

On s'arrête dans un des snacks sur les coursives pour des rafraîchissements et un merveilleux sandwich bacon sauce cacahuète, puis on cherche un coin un peu tranquille pour se poser manger et se reposer un peu. C'est pas évident de trouver tel endroit, on s'assied donc sur des escaliers qui mènent aux coursives extérieures. Et là commence notre périple...

Comme je l'ai dit, cette année, certaines coursives du stade en extérieur sont accessibles, on grignote donc dehors puis on part à la recherche de toilettes. Fini la Dance Valley, les toilettes de l'Arena, du moins celles des coursives au niveau de la fosse et au dessus, sont payantes, petites et encombrés. On se souvient cependant en avoir vu d'autres, gratuites et peu occupées, plus bas quand on cherchait les lockers. On descend donc par l'extérieur, mais là, impossible d'aller plus loin, on est obligé de remonter et de passer par l'intérieur, et le seul chemin que l'on trouve nous oblige à remonter dans les gradins, desquels on descend dans la fosse, qu'on traverse de part en part pour descendre au niveau en dessous et enfin accéder à ces putains de chiottes... Je vous raconte pas le périple, surtout la traversée de la fosse, infernal.

 

Des OVNI à la Sensation Black

 

On se retapera cette ignoble aventure deux ou trois fois dans la soirée, si j'apprend qu'il y avait un chemin plus simple et moins encombré, je me pend.

En revenant des toilettes, on trouve un petit coin dans la fosse pas trop blindé, on va enfin pouvoir se trémousser un peu. C'est toujours Luna aux platines et ça hardstyle bien. Je ne pourrai pas trop vous en dire plus, je ne suis vraiment pas un connaisseur : ça me fait vraiment tripper pour la défoule mais je n'en écoute pas chez moi.

Bref, on danse tranquillou puis au bout d'un moment, on se décide à rejoindre les autres. Re-périple, l'Arena est vraiment blindée, pourtant la soirée n'était pas sold out. Et on rejoint la troupe où l'on croise allen scott, décidément on se voit pour toutes les Sensation Black. On papotte, c'est cool mais pour danser, les tribunes c'est pas le top.

Entre temps, Luna a laissé sa place à Dana. Ca nous a toujours intrigué les nanas qui jouent du gros hardstyle. Surtout qu'elle n'est plus toute jeune, elle doit avoir des enfants. Qu'est ce qu'elle leur dit quand ils lui demandent ce qu'elle fait comme métier ?

Niveau son par contre (c'est un avis de néophyte là encore) on a vraiment pas entendu de différences avec Luna qui passait juste avant. Par moment, c'est dingue ce que les plaques hardstyles se ressemblent.

 

La structure de la déco est monumentale

 

On finira par laisser tomber les gradins, vraiment galères pour danser. On ne reverra plus la petite troupe avec laquelle on est venu.

On retourne à notre petit coin tranquille un bon bout de la soirée, avant de s'approcher progressivement, au fur et à mesure que le son s'énerve et que la foule diminue.

On avait été un peu étonné à la lecture de la timetable de ne pas voir de megamix, cet espèce d'interlude d'une demi heure, sans dj, pendant lequel s'enchaînent rapidement de gros hits et qui donne souvent lieu à un show soutenu. Une Sensation sans megamix, c'est un peu comme interville sans vachettes, comme secret story sans caméras ou comme évelyne thomas avec un cerveau. Bref, c'est pas normal.

Enfin bon, le live Black Identity a fait office de megamix : même heure, même durée et grosso merdo même concept, donc bien sympa.

Zany derrière, c'était du bon aussi. Là encore on a un peu eu l'impression d'entendre la même chose que Luna et Dana, mais vu notre état, on aurait pu nous balancer la même plaque 3 fois de suite, qu'on s'en serait à peine rendu compte.

 

Outblast & Promo, ou qui a le plus gros steack ?

 

A partir de Vince, ça a commencé à s'énerver, mais c'est surtout sur la fin, avec pour commencer Outblast & Promo, que c'est devenu dingue. Surtout qu'avec l'heure qui avançait, le jour commençait à se lever, et à percer à travers le plafond transparent de l'Arena. De plus, le public commençait à se vider pour ne laisser plus que les plus grands fans ou les plus grands arrachés qui, avec la lumière grandissante faisait souvent peur à voir. En même temps je n'avais pas de miroir, je ne peux donc pas vous dire ce qu'il en était pour moi. Daniela, hum... ça allait.

Outblast & Promo termine leur set et on assiste à la dernière intro pour la dernière demi-heure de la soirée : le live d'Agerfist.

Alors là, c'est le drame. Cette dernière demi heure de folie !!! Complètement ouf les mecs d'Agerfist. Entre temps, on s'était rapproché et on était tout devant, contre les barrières quasiment sous les jets d'eau et les lance flammes qui, à cette heure ci, tournaient à plein régime.

Niveau son, c'était plus que hardcore, c'était sur vénère et pendant les quelques breaks, on regardait les gens autour de nous qui essayaient de reprendre des forces pour la montée encore plus violente qui allait suivre. Les mecs d'Angerfist, un en particulier, au micro avec un masque de soudeur ou de film d'horreur ou des deux, s'est carrément jeté dans la flotte, sous les jets d'eau.

 

Angerfist, vraiment violent

 

Après une dernière montée où, niveau bpm, on a du atteindre les 800, la soirée s'est achevée.

On se remet tranquillement de nos émotions et on se dirige vers la sortie en nageant à travers les gobelets vides. Dans le métro du retour, on croise un groupe de français qu'on avait vu au couine, si je ne dis pas de conneries, et avec lesquels on attendra notre thalys, prévu 1h30 plus tard.

On rentre sans encombre (1ère classe powaaaa) pour finalement se mettre au lit après 18 heures d'event.

 

Conclusion

 

Une Sensation Black de folie, on s'éclate toujours autant sur du hardstyle / hardcore. Niveau déco et show, j'en suis encore bluffé, c'était hallucinant. Seul reproche, le monde... il y avait vraiment trop de monde, le début de soirée a été un peu pénible de ce côté là.

En ce qui concerne le doublé avec la Dance Valley, c'était vraiment énorme. J'avais pris mon lundi et mon mardi pour me remettre, mais j'aurai pu bosser le mardi, la remise en route a été moins difficile que je ne le pensais.

Plus qu'à espérer que ça retombe le même jour l'année prochaine et je ressigne direct !!!

 

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